CROQUETTES DE POMMES DE TERRE, RICOTTA & HERBES

BAZAAR

Le végétarisme. Je ne suis pas végétarienne. Je ne suis pas sûre de le devenir un jour. J’ai beaucoup réfléchi à cette question ces dernières années, non seulement parce que j’ai interviewé dans le podcast des personnes végétariennes et vegans, mais aussi parce que cela va dans le sens d’un engagement écologique. Certains me diront que je ne suis pas assez convaincue. Très certainement. Enfin, je ne sais pas. Je suis convaincue qu’il faut réduire notre consommation de protéines animales, je suis convaincue que l’élevage intensif est un carnage pour la planète et fait du mal à tous les maillons de la chaine, je suis convaincue qu’un animal a le droit de bien vivre et de bien mourir, d’être respecté dans son entièreté. Seulement, je reste persuadée que mon échelle individuelle ne va pas changer grand-chose, et que culpabiliser les individus sur leur consommation est inutile, voire contre-productif. Chacun fait comme il peut avec ce qu’il est et ses moyens.

Je vais vous parler d’une amie. Lorsque je l’ai rencontrée, elle mangeait de la viande, puis elle a vécu une prise de conscience tellement violente qu’elle a décidé de tout arrêter. Elle et son amoureux ont d’abord été flexitariens, puis végétariens, et enfin vegans. Depuis quelques mois maintenant, ils consomment de nouveau de la viande et du poisson. C’est un choix également. Parfois l’engagement est trop extrême. La frustration devient difficile à vivre au quotidien. Le militantisme peut pousser les individus trop loin. La perfection et la pureté n’existent pas. Nous sommes faits de contradictions.

À la place de ces actions individuelles, aussi grandes soient-elles, peut-on envisager une sécurité alimentaire pour tous.tes ? Des repas à la cantine moins carnés ? Une éducation alimentaire dès la petite section ? Cela apporterait sans doute une compréhension de l’autre plus subtile, de la nuance. On comprendrait mieux le travail d’un.e paysan.ne, d’un.e charcutier.ère, d’un.e boulanger.ère, la trajectoire d’une tomate et pourquoi ce n’est pas une bonne idée d’en manger en hiver, bref tout un tas de choses permettant de comprendre d’où vient la nourriture que l’on mange. 

Ce sujet est évidemment essentiel, notre survie en dépend déjà, cependant on mange de la viande et du poisson pour plein de raisons. Je ne dis pas qu’il faut faire n’importe quoi, mais l’individu à lui seul est bien désemparé pour sauver la planète toute entière. Le projet est trop gros. L’éducation à l’écologie dans tous les domaines dès le plus jeune est très certainement une des clés. 

Si certains d’entre vous se questionnent et cherchent des idées de recettes pour diversifier les repas, ce petit livre Bazaar chez Hachette Cuisine est très pratique et permet de réinventer quelques soirées culinairement parlant. J’ai choisi du vous partager une recette réconfortante à base de ricotta et de pommes de terre (parce que j’adore ça), mais l’autrice propose plein d’autres plats assez faciles à réaliser : bouchées et assiettes à partager, œufs et produits laitiers, soupes et bowls réconfortants, tartes, pais et autres, salades en toutes saisons, plats addictifs, recettes du placard, accompagnements gourmands et douceurs sucrées.

L’autrice Sabrina Ghayour est une cheffe britannique-iranienne, basée à Londres. Elle a écrit de nombreux livres de cuisine.

 

RECETTE

Ingrédients

Croquettes :

750g de pommes de terre

500g de ricotta, bien égouttée

2 œufs

30g d’aneth ciselé

50g de farine T45

Huile d’olive

Sel et Poivre

Sauce :

125g de beurre salé

3 c.à café de flocons de piment (l’autrice utilise du piment d’Alep)

50g de noix concassées

Faites cuire les pommes de terre 25-35 minutes dans de l’eau bouillante, sans les peler, et jusqu’à ce qu’elles soient tendres à cœur. Egouttez-les et laissez-les refroidir un peu, puis pelez-les et écrasez-les dans un saladier pendant qu’elles sont encore chaudes. Laissez refroidir.

Quand la purée est froide, ajoutez la ricotta, les œufs, l’aneth et la farine. Salez et poivrez généreusement. Mélangez pour obtenir une préparation homogène, puis laissez raffermir 30 min au réfrigérateur.

Avec ce mélange, façonnez les croquettes un peu plus larges que votre pouce. Saupoudrez-les de farine et aplatissez-les. Faites chauffer une poêle à feu moyen, versez un peu d’huile d’olive et faites cuire les croquettes en plusieurs fois : elles doivent être dorées en surface et juste chaudes à cœur.

Pour confectionner la sauce, faites fondre le beurre à feu doux dans une petite casserole, puis incorporez le piment et les noix.

Quand le beurre est chaud, déposez les croquettes sur un plat, puis arrosez-les aussitôt de beurre fondu parfumé. Servez sans attendre.